Chaque ethnie du pays - 54 au total - a sa façon de fêter le Têt lunaire. Pour les Mông, qui vivent aux confins septentrionaux, cette fête rime avec festins, distractions et rencontres. C'est aussi un intermède avant d'entamer une nouvelle année de durs travaux champêtres.
Dans les montagnes du Nord, les fleurs de pêchers et pruniers fleurissent plus tôt qu''en plaine. Pour les Mông, cette floraison est synonyme de récoltes, celles du riz d''été - automne. Et avec la dure année de travaux champêtres qui s''achève, c''est aussi le moment de songer à faire relâche et organiser des festivités. Place donc aux festins et aux joyeuses libations !
Du Nouvel An (occidental) jusqu''au Têt, soit durant plus d''un mois, les Mông font ripailles. Les villages résonnent des cris des cochons qu''on égorge, partagés ensuite avec les voisins. Dehors, les enfants jouent à la balançoire ou à la toupie. Les jeunes femmes tissent et brodent de nouveaux habits. Cette période de relâche est aussi propice aux épousailles.
Les festivités atteignent leur point d''orgue, comme dans toutes les régions du pays, le 1er jour du 1er mois lunaire. Les gens se souhaitent bonne année, bonne santé et bonnes récoltes. Les femmes déposent avec solennité des offrandes sur l''autel des ancêtres. Les villageois rendent visite à leurs voisins, à leur parentèle. Bien sûr on trinque, et l''alcool de maïs finit par faire rougir et tourner les têtes!
Après les réjouissances, le retour aux champs
Très souvent, les Mông consacrent le mois du Têt au repos et aux divertissements. Dans les vergers de pêchers et pruniers, superbes avec leurs fleurs roses et blanches, des grappes de filles et garçons de belle humeur chantent en alternance, ou se comptent fleurette à l''ombre des arbres. Le "Tàu chu" est un autre jeu qu''apprécient particulièrement les jeunes Mông, qu''on peut traduire par "frapper le dos de son bien-aimé". Un amusement fort simple qui consiste pour une jeune fille (ou un garçon) à donner une tape légère sur le dos de son bien-aimé (ou de sa bien-aimée) pour exprimer sa tendresse ou son amour, tout en veillant aussi dans le même temps à écarter les autres prétendants ! Si vous êtes de passage dans les montagnes habitées par les Mông, vous pourrez aussi participer à ce divertissement. Un bon moyen de faire connaissance avec les locaux. La tape que vous recevrez alors entre les deux omoplates ne sera rien de plus qu''une invitation à
faire connaissance, en toute amitié.
À l''arrivée du printemps, certaines familles ayant eu des difficultés à procréer organisent le "Gâu tào". C''est un culte au génie de la fertilité qui leur permet, pensent-ils, d''avoir des enfants.
Mais, toutes les bonnes choses ont une fin. Il faut songer un jour à retourner dans les rizières pour préparer la prochaine récolte. La nature n''attends pas. Le retour aux champs s''accompagne d''une nouvelle fête - encore ! - : le "Gâu tào" ("Aller aux champs"). Très souvent, les Mông choisissent un jour du Dragon (jugé comme faste, avec des conditions météorologiques favorables aux moissons). Un patriarche pratique le culte du Gardien de la montagne. Puis, les représentants des familles discutent de la nouvelle réglementation du village pour la nouvelle année. Les débats tournent autour de trois grandes préoccupations : prévention des vols, élevage des animaux, protection et reboisement des forêts. Et gare à ceux qui ne respecteront les nouvelles directives !
Decouvrir les Hmong et leur culture ici !
jeudi 2 décembre 2010
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)







0 nhận xét:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.