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Description historique
Le royaume de Champâ est né en 192 après J.- C., quand le peuple de la région de Tuong Lam se dressa contre ses suzerains chinois et fonda un État indépendant dans l'étroite bande de terre qui longe la côte de l'Annam. Cet État est connu d'après des archives chinoises sporadiques, dans lesquelles il apparaît successivement sous le nom de Lam Ap, Hoan Vuong et de Chiem Thanh, une transcription de Champâpura, qui signifie « la cité du peuple cham ». L'économie cham était basée sur l'agriculture (culture en rizières), la pêche et le commerce maritime.
Les Chams tombèrent sous l'influence de l'hindouisme du sous-continent indien à un stade précoce de leur développement, quoique la date exacte ne soit pas connue. Ils construisirent de nombreux temples dédiés aux divinités hindouistes : Krishna et Vishnou, par exemple, mais par-dessus tout Shiva. Le bouddhisme mahayana, qui doit avoir pénétré la culture cham plus tard, probablement au IVe siècle, s'implanta solidement au nord du royaume de Champâ, mais le l'hindouisme et plus particulièrement le culte de Shiva resta la religion officielle.
Ce royaume comptait deux cités sacrées, appartenant chacune à un grand clan. Mi-sön (dont le nom, en vietnamien, signifie « belle montagne ») était sacrée pour le clan Dua (Narikelavansa en sanscrit), qui vénérait le roi mythique Srisanabhadresvara et gouvernait Amaraveti, la région septentrionale du royaume ; c'était également la capitale de tout le royaume de Champâ. Si la signification religieuse de Mi-sön était importante, son emplacement lui donnait également une importance stratégique car, nichée au coeur d'un petit cirque montagneux, la cité était une place forte facile à défendre.
Les monarques qui se succédèrent du VIe au VIIIe siècle favorisèrent Mi-sön et la dotèrent de temples magnifiques. Entre 749 et 875, le clan Cau prit le pouvoir et, pendant un temps, la capitale fut transférée à Vivapura, au sud du territoire. Néanmoins, Mi-sön conserva son importance religieuse, et reprit sa place au début du IXe siècle, sous le règne de Naravarman Ier, qui remporta nombre de batailles contre les armées chinoise et khmère.
Dés le début du Xe siècle, l'influence du bouddhisme commença à s'étioler, au bénéfice de Mi-sön, où l'hindouisme avait toujours dominé. Quand arriva le règne de Giaya Simhavaram, à la fin du Xe siècle, il s'était hissé à un pied d'égalité avec le bouddhisme dans le royaume cham. C'est à cette époque que furent construits la majorité des plus beaux monuments architecturaux subsistants.
Pendant la plus grande partie du XIe siècle, la guerre fit rage et Mi-sön, à l'instar d'autres sites sacrés de Champâ, en pâtit grandement. Harivarman IV ramena la paix dans le royaume. Vers la fin du siècle, il avait transféré sa capitale à Do Ban, mais entreprit néanmoins de restaurer Mi-sön. La guerre éclata à nouveau au XIIe siècle, quand Jaya Indravarman IV attaqua l'empire khmer et mit sa capitale à sac. Les représailles furent immédiates, et le royaume cham fut occupé par les Khmers de 1190 à 1220.
À partir du XIIIe siècle, le royaume cham déclina lentement et fut absorbé par le pouvoir croissant du Viêt-nam. Il cessa d'exister en tant qu'entité à la fin du XVe siècle, et Mi-sön cessa parallèlement d'être un lieu de culte.
Source: http://whc.unesco.org







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