jeudi 31 mars 2011

Marionnettes d'eau, le lever de rideau des rizières

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Derrière un rideau de bambous, dans les coulisses du “temple sur l’eau”, de drôles d’acteurs se préparent à surgir. Non pas de chair et de sang, mais de bois et de légèreté. Il s’agit de figurines au caractère irréel et merveilleux, de marionnettes engendrées par la culture des rizières. Ces petites poupées glissent sur l’eau, sur une mare ou un étang, scène improbable d’un théâtre ancestral.
Les poupees de Marionnette sur l'eau
Le début de la représentation peut commencer avec l’apparition attendue d’un paysan jeune et grassouillet, le populaire et désopilant Teu. Ce brave type enjoué, un rien clownesque, ravit le public. Grands et petits l’apprécient. Il commente le programme, taquine les jeunes spectatrices, arbitre les combats. Bouffon et meneur de jeu, ce personnage jovial incarne l’âme du peuple vietnamien prêt à rire et à critiquer. De scène en scène, sur un “plateau liquide”, les paysans pêchent la grenouille, repiquent le riz, élèvent des canards. Les chevaux galopent, les buffles tantôt combattent tantôt arpentent les rizières, des poissons d’argent sautillent. La vie rurale et le quotidien des paysans constituent, avec des références aux mythologies locales et aux récits historiques, les trames du répertoire. Des animaux fabuleux jaillissent des flots. Les dragons saluent l’audience et dansent avant de réapparaître plus tard pour cracher le feu et l’eau. Un étrange bestiaire, composé d’animaux de légendes, participe à cette mise en scène à fleur d’eau. Phénix, licorne et tortue d’or se succèdent. Plus martiales, des scènes de lutte, de bataille navale, de défilé de troupe ou de course de pirogues ponctuent cette superproduction en miniature. Personnages historiques et parfois légendaires, dignitaires de la cour, cavaliers apparaissent à l’instar de belles immortelles exécutant une danse céleste. Les pétards crépitent, éclatent en rafale. Le feu et la fumée enflamment l’imaginaire.
Sur le côté du castelet en partie immergé, flamboyante construction à l’image d’une pagode, un petit orchestre et des chanteurs accompagnent ce spectacle. Les marionnettistes, dans l’eau jusqu’à la ceinture et cachés du public, manipulent avec des perches - des tiges de bambous de plusieurs mètres - les petits acteurs hauts d’environ quarante centimètres, sculptés dans du bois dur et peints de couleurs éclatantes. Les membres de la troupe tirent les fils. Bien que d’apparence simple, les marionnettes sur eau du Vietnam ont des mécanismes ingénieux qui exigent une animation complexe. Naguère, les villageois, de père en fils, se transmettaient en secret les techniques de fabrication. Des chefs de troupe voulant protéger leur art n’hésitaient pas à s’opposer à des mariages quand la belle-famille était originaire d’un autre village. Ils voulaient éviter que de jeunes époux divulguent dans les feux de l’amour les mystères de la création !

Ce divertissement séculaire a failli disparaître à tout jamais. Depuis la nuit des temps, les gens de la rizière pratiquaient cet art dans plusieurs pays d’Asie, spécialement en Chine, avant de sombrer dans les eaux de l’oubli. Unique pays au monde, aujourd’hui, à conserver vivante cette forme de spectacle aquatique, le Vietnam demeure l’héritier d’un patrimoine millénaire. Seuls les paysans de différents villages du Nord, situés sur le delta du Fleuve rouge, ont su préserver ce théâtre de marionnettes. La référence la plus ancienne de cette expression artistique, dont on ne connaît pas avec certitude la date d’apparition, est inscrite sur une stèle de 1121 contant des cérémonies royales du début de la dynastie des Ly (lire l’encadré). Le texte mentionne que ce spectacle ayant atteint une telle perfection avait été jugé digne d’être présenté devant le roi. Cette époque est considérée comme son apogée. Des fêtes villageoises au raffinement de la cour, ces petits sujets connurent un immense succès.
A l’invitation de la Maison des cultures du monde, à Paris, le théâtre de marionnettes sur eau fut présenté pour la première fois en France en 1984. Au fil des ans, ses personnages enchantèrent le public, notamment du Cirque d’Hiver et de la piscine Deligny. Depuis, ils parcourent le monde et font figure de célébrités. A l’heure du “tournant de la modernisation”, lancé, en 1986, par le mot d’ordre de “renouveau” (Doï Moï), le pari d’éviter l’extinction de ce théâtre semblait encore hasardeux. Les artistes devaient serpenter sur la sente étroite de la création entre la nouvelle et redoutable logique mercantile indifférente au spectacle vivant et les tenants d’une stricte ligne idéologique. Par bonheur, le vif intérêt des Occidentaux, professionnels et publics confondus, ainsi que l’ouverture du pays au tourisme ont favorisé la renaissance d’une tradition vouée à une mort annoncée. La troupe nationale fait des tournées internationales. Plusieurs compagnies et écoles transmettent désormais aux nouvelles générations le savoir-faire des anciens.
Malgré les heurts et malheurs de l’histoire, les années de lutte et de plomb, des villageois et intellectuels, fiers de leurs cultures et de leurs traditions, ont mené un combat, celui de donner une seconde vie aux marionnettes sur eau ou Mua Roi Nuoc (en vietnamien ), expression majeure des arts populaires vietnamiens. Une résistance culturelle réussie.

Source :http://www.lemonde.fr
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mercredi 30 mars 2011

Les localités du delta du Mékong pourraient mieux s'accorder

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Le delta du Mékong a accueilli l'an dernier plus de 19 millions de touristes, dont 1,46 million d'étrangers. Les provinces d'An Giang, Kiên Giang, Cà Mau et la ville de Cân Tho sont celles qui attirent le plus important nombre de voyageurs.  
Sur le marche flottant Cai Rang a Can Tho

Un évènement marquant dans le secteur touristique de cette année concerne la signature de l'accord de coopération entre l'Association du tourisme du delta du Mékong et celles de Hô Chi Minh-Ville, de Dà Nang (Centre), de Hanoi.

L'Association du tourisme du delta du Mékong continue de sélectionner les sites touristiques modèles 2010 de cette région. Cinq sites sont d'ores et déjà sur la liste : le village du tourisme My Khanh à Cân Tho, la zone touristique Nui Câm à An Giang, de Thoi Son à Tiên Giang, le parc culturel et touristique au cap de Cà Mau, le centre de la culture et d'exposition du lac Nuoc Ngot à Soc Trang. Cette opération s'inscrit dans le cadre du programme de promotion touristique du delta. "Les provinces et villes dans le delta du Mékong devront s'allier et coopérer dans le tourisme, notamment dans l'élaboration du plan de développement, les campagnes de promotion, les liens entre les circuits et la formation des ressources humaines. La tâche définie pour cette année consiste à élever la qualité de la coopération et du développement par le biais de la construction du label et des produits touristiques", fait savoir Pham Phuoc Nhu, président de l'Association du tourisme du delta du Mékong.

Cân Tho, pôle touristique

L'an dernier, plus de 880.000 touristes, dont 163.800 étrangers, ont séjourné à Cân Tho, soit 22% de plus qu'en 2009 et 4% de plus que l'objectif annuel prévu. Cette année, la ville table sur 970.000 voyageurs, dont 170.000 étrangers.

D'après le Service municipal de la culture, des sports et du tourisme, les localités du Nord, notamment Hanoi, affichent de belles promesses pour ce secteur. C'est pour quoi le Centre de la promotion de l'investissement, du commerce et du tourisme de Cân Tho organisera en avril prochain une tournée intitulée "Visiter la région de Tây Dô dans la capitale" pour que les touristes des provinces du Nord en général et de Hanoi en particulier puissent mieux connaître la culture et les habitants de Cân Tho et d'ordre plus général, du delta du Mékong. 



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mercredi 16 mars 2011

Mékong : un fleuve, lien des pays riverains

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Le Mékong, le 4e fleuve d'Asie et le 10e du monde par son débit, traverse 6 pays que sont la Chine, le Myanmar, la Thaïlande, le Laos, le Cambodge et le Vietnam. L'exploitation des ressources en eau du Mékong donne du fils à retordre aux pays riverains dont les intérêts ne convergent pas toujours et qui fond face à 2 questions incompatibles : développement socio-économique et protection environnementale. 

Selon les estimations, l'aval du Mékong recèle un potentiel de 30.000 MW d'électricité. La construction de barrages pour la production de cette dernière est un problème discuté depuis des décennies. L'exploitation des ressources du Mékong est particulièrement difficile pour les pays riverains dont les intérêts ne sont pas convergents en tous domaines et qui, par ailleurs, doivent affronter la problématique générale du développement socioéconomique et de la protection de l'environnement. Mais il est temps désormais que ces acteurs trouvent ensemble un terrain d'entente.

Raison : le Mékong, ressource naturelle et source de vie commune à des centaines de millions de personnes, est un des plus riches "berceaux de diversité culturelle" du monde, et la fierté de tous les pays riverains du bassin du grandiose "fleuve mère" (i.e. Me Kong, litt. mère fleuve).

Celui-ci, le 4e fleuve d'Asie et le 10e du monde par son débit, prend source sur le plateau tibétain, dans les hauteurs de l'Himalaya. Son cours est estimé à 4.800 km et sa superficie de quelque 795.000 km², c'est-à-dire quasiment la France et l'Allemagne réunies. Il traverse 6 pays que sont la Chine, le Myanmar, la Thaïlande, le Laos, le Cambodge et le Vietnam.

Les plus importantes ressources naturelles du Mékong résident dans ses eaux et sa biodiversité. Cette dernière n'est moins grande que l'Amazone. Ses ressources en eau sont abondantes et permettent de "nourrir" d'imposantes forêts, de transporter et de fournir des matériaux de construction, des médicaments et des aliments. Un cours d'eau qui est également le milieu de milliers d'espèces d'animaux et végétaux. Très riches en espèces aquatiques, il permet l'existence de pêcheries dont la production atteint des milliards de dollars par an. Son bassin renferme en son sein des minerais tels qu'étain, cuivre, fer, pierres précieuses et gaz naturel.

L'aval du fleuve, qui traverse le Cambodge, le Laos, la Thaïlande et le Vietnam, est le milieu de vie de quelque 60 millions de personnes d'une centaine d'ethnies, faisant de cette région une des plus variées culturellement dans le monde.

Le riz y est cultivé depuis le premier siècle. Quelque 85% de la population du bassin du Mékong vivent de l'agriculture et de la pêche. Les rizières produisent annuellement de quoi nourrir 300 millions de personnes. À ce jour, de 2 à 3 récoltes sont faites par an avec l'eau de ce fleuve distribuée par 12.500 réseaux de canalisations. Et petit à petit, les paysans commencent à cultiver d'autres plantes de haute valeur économique.

Le bassin du Mékong est une des plus grandes régions productrices de poissons d'eau douce du monde. Quelque 1.300 espèces y vivent. Le débit qui change permet de créer un environnement vital pour les animaux aquatiques. La population locale consomme environ 500.000 tonnes de poissons chaque année. Le secteur aquatique crée des emplois non seulement pour cette dernière mais aussi pour d'autres dans les secteurs en relation avec ce dernier, comme fabrication d'aliments pour poissons, réparation des bateaux de pêche, production de filets de pêche…

Actuellement, 25 grands ports sont situés sur le Mékong et les bateaux peuvent naviguer presque sur toute sa longueur, excepté les 14 km à proximité de la chute d'eau Khrone près des frontières lao-cambodgiennes. Actuellement, 6 ponts enjambent ce fleuve, et 6 autres doivent être prochainement construits.

Les coopérations entre les 6 pays riverains du Mékong ne cessent de se développer. Les échanges commerciaux croissent de jour en jour. Grâce aux activités commerciales florissantes et à de bonnes infrastructures, le secteur du tourisme dans ce bassin présente des perspectives de plus en plus belles. Les beaux paysages, les mystères comme la diversité culturelle de la région sont un véritable aimant pour les voyageurs. Et le tourisme retient également une grande attention de la Banque d'Asie pour le développement, de l'UNESCO, de l'Organisation mondiale du commerce…

"Neuf dragons" du Vietnam

En arrivant au Vietnam, le Mékong prend le nom de Cuu Long (Neuf dragons), censé représenter les 9 affluents qui se jettent dans la mer. Cinq régions relèvent du bassin du Mékong : le delta du Mékong (Sud), le Tây Nguyên (hauts plateaux du Centre), les provinces de Quang Tri, de Thua Thiên-Huê (Centre) et de Diên Biên-Lai Châu (Nord).



Le delta du Mékong occupe 12% de la superficie du pays (3,92 millions d'hectares) et comprend la ville de Cân Tho et 12 provinces (Long An, Tiên Giang, Dông Thap, Vinh Long, Trà Vinh, Hâu Giang, Soc Trang, Bên Tre, An Giang, Kiên Giang, Bac Liêu, Cà Mau). En quittant Phnom Penh (Cambodge), le Mékong se sépare en 2 affluents : le Tiên Giang (bras antérieur) et le Hâu Giang (Bassac, bras postérieur). Il n'y existe que 2 saisons : sèche de janvier à mai et des crues de juin à décembre. La population du delta du Mékong compte 16,68 millions de personnes (données 2002) dont 13,6 millions de citadins. Sa population active est de 9,7 millions d'habitants et la densité de 412 personnes/km². Cette région a un rôle important dans l'économie nationale, les secteurs principaux étant ici l'agriculture, l'aquaculture et l'agroalimentaire.

Le Sê San et le Srêpok sont 2 bras du Mékong traversant le Tây Nguyên, et dont le bassin couvre une superficie de 30.840 km². Ils arrosent 4 provinces de Gia Lai, Kon Tum, Dak Lak et Lâm Dông.

Le Sê San prend sa source dans les montagnes du Nord et de l'Est des provinces de Gia Lai et Kon Tum. Son bassin couvre une superficie de 11.450 km² pour un cours de 210 km. Le Srêpôk, qui a sa source à Dak Lak et Lâm Dông, possède un bassin d'une superficie de 18.480 km² dans lequel il se divise en 2 bras : Krông Ana et Krông Knô. La population du bassin du Mékong au Tây Nguyên est de 2,4 millions d'habitants (en 2001) avec une densité de 79 personnes/km². Une quarantaine d'ethnies (Kinh, Ba Na, Gia Rai, Sédang, etc.) y vivent, les plus nombreux étant les Kinh (58%). La population active compte 1,25 million de personnes (52% du total). Plus de 88% de la population travaillent dans les secteurs agricole et sylvicole.

Le bassin du Mékong, ses ressources naturelles et son environnement représentent des atouts naturels d'une immense valeur pour tous les pays riverains, que ce soit sur plan de bien-être social comme sur d'économie. Les pays continuent donc à coopérer entre eux en vue de promouvoir, de manière constructive et mutuellement avantageuse, leur partenariat mais aussi l'utilisation durable et la gestion efficiente de ses eaux comme de ses ressources, dans l'optique d'un développement socioéconomique et d'une prospérité pour tous.


Voir les croisières authentiques dans le delta du Mékong
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mardi 15 mars 2011

Delta du Mékong : le marché flottant de Cái Bè, un lieu à découvrir

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Sur le fleuve Tiên (bras antérieur du Mékong), à l'intersection des trois provinces de Tiên Giang, Vinh Long et Bên Tre, le marché flottant en gros de Cái Bè, en activité depuis le 19e siècle, est l'un des plus célèbres du delta du Mékong.
Le marché flottant de Cái Bè est le point de rencontre de commerçants venus de toute la région et s'allonge sur plusieurs kilomètres, partagé entre vendeurs et acheteurs. Un véritable plaisir des sens pour les visiteurs qui se retrouvent face à une incroyable mosaïque de couleurs et de fragrances.


Situé à 140-150 km de Hô Chi Minh-Ville, ce marché (province de Tiên Giang, Sud) est devenu l'une des destinations favorites des touristes de passage dans la région. De plus en plus nombreux sont ceux qui viennent découvrir ce marché situé au cœur d'une région riche en paysages époustouflants.

Dès l'aube, des centaines d'embarcations regorgeant de produits de toutes sortes se succèdent au fil de l'eau : crevettes et poissons frétillants, ramboutans d'un rouge éclatant, durians au parfum exaltant... La principale originalité du marché de Cái Bè réside dans la manière dont les vendeurs accrochent leurs marchandises à de longues perches, à l'avant de leur embarcation, pour aider les clients à repérer ce qui s'y vend. En cas de petit creux ou de grande soif, nombreuses sont les petites barques à proposer du riz, du pho, du hu tiêu (nouilles de riz ébouillantées au bœuf mariné et sauté) ou des boissons rafraîchissantes. Au crépuscule, "la ville flottante" brille de mille feux. Des centaines de lampes sont allumées à la proue des bateaux et l'on se retrouve plongé dans un univers féerique.

À l'approche de la fin de l'année, le marché flottant de Cái Bè est encore plus animé qu'à l'accoutumée, d'où une forte hausse du nombre de touristes, surtout étrangers. À peine arrivé à l'embarcadère, chaque voyageur se voit offrir par le "capitaine" de l'embarcation un coco frais, dont l'eau est considérée comme la boisson rafraîchissante idéale après le long parcours depuis l'aéroport international de Tân Son Nhât, à Hô Chi Minh-Ville.

Quittant l'embarcadère, les passagers sont transportés par les bateliers au marché flottant pour découvrir l'ambiance effervescente qui règne en ces lieux comme les activités des habitants de cette région deltaïque.

Pascal Bigay, 40 ans, de nationalité française, employé au Crédit Suisse Group, et sa copine, Estelle Sedilot, 30 ans, fonctionnaire à Paris, voyagent au Vietnam pour la première fois. Fort surpris de ce qu'ils voient de leurs propres yeux, ils demandent au guide de l'agence de tourisme Làng Quê Viêt (Viêt Countryside Travel) : "De quoi vivent les gens ici ?". "Ils vivent des fruits", répond le guide en leur pointant du doigt des barques chargées de durians, de pamplemousses, de jaques, de mangoustans et autres longanes…

Sur la barque traversant le Mékong paisible, les voyageurs ont devant leurs yeux un immense tapis d'eau animé de vaguelettes. Puis, la surface de l'eau se réduit lorsque la barque entre dans un petit canal pour arriver à l'îlot d'An Bình, province de Vinh Long. Là, le guide explique : "C'est grâce aux alluvions que les fruits ici sont très bons et savoureux". Dans la zone écotouristique d'An Bình, les visiteurs ont l'occasion de déguster des fruits tropicaux au son des dàn ca tài tu (chants des amateurs), un art traditionnel du delta du Mékong. Estelle Sedilot vient de découvrir la saveur sucrée et parfumée du jaque. "Oh ! C'est délicieux ! Il n'y a pas ce fruit en France", s'exclame-t-elle.
À midi, la barque transporte les touristes vers des villages de métiers traditionnels où l'on fabrique du côm (riz gluant jeune en granules aplaties), du bánh tráng (galette de riz soufflée), du keo dua (bonbon fait à partir de coco). L'occasion aussi de goûter gratuitement des spécialités locales dont le miel, de visiter des colonies d'abeilles. Comme souvenir, Estelle Sedilot craque pour une corbeille tressée à la main et des sandales faites à partir de tiges de jacinthe d'eau.

Après le déjeuner, à 15h00, la barque emmène les voyageurs dans une maison-jardin dénommée "Ba Ðuc", pour un dîner en famille. Cette maison coquette est entourée d'un des plus jolis vergers de la région, de plus de 2 ha, qui donne des fruits de différentes variétés locales comme : mangues de Hoà Lôc, oranges vertes à pelure rugueuse, pamplemousses, longanes, sapotilles....

C'est une belle bâtisse de style colonial, mariage harmonieux entre les architectures orientale et occidentale. À l'intérieur trônent de nombreux objets anciens, dont trois armoires à autel incrustées de nacre chatoyante datant de 1924, une boîte en bois incrustée d'un dragon qui contient un décret de l'empereur Tu Ðuc.

Le soir, les touristes sont initiés par la propriétaire de la maison à la confection de plats traditionnels vietnamiens. Pascal Bigay et sa copine apprennent à faire le nem (rouleaux printemps). "Vous êtes bien habiles !", félicite la propriétaire. "C'est vrai ?", se réjouit Estelle. Après les avoir roulé, Pascal fait frire les nem qu'il a farcit lui-même, avant de les déguster avec de la bière vietnamienne 333 et une tasse d'alcool à herbes médicinales fermentées par le propriétaire. Après le dîner, Pascal confie : "Il faut venir à la découverte de ce lieu ! L'ambiance est si paisible !".  


Source :http://lecourrier.vnagency.com.vn
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jeudi 10 mars 2011

Quatre pays, une destination : un film pour convaincre

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Une équipe de tournage vietnamienne va réaliser un docu-reportage intitulé Quatre pays, une destination en vue de promouvoir l'image touristique de ces quatre pays que sont Vietnam, Laos, Cambodge, Myanmar. Achèvement prévu ce trimestre-ci.

Pour mettre en œuvre ce projet, le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme, l'initiateur, va collaborer avec l'Administration nationale du tourisme du Vietnam et leurs homologues du Laos, du Cambodge et du Myanmar. Les tournages seront confiés au Centre du cinéma, des sports et du tourisme relevant dudit ministère.

La réalisation de ce film s'inscrit dans le cadre du Programme d'action national du Vietnam sur le développement du tourisme. Elle a aussi pour l'objectif de concrétiser l'engagement pris par Vietnam, Laos, Cambodge, Myanmar de resserrer leur coopération touristique.

Composé de courts documentaires, ce film prendra la forme d'un docu-reportage articulé autour des traits saillants de la vie quotidienne, de la culture, des patrimoines matériels et immatériels ainsi que de l'histoire de ces quatre pays voisins.

Ainsi, pour le Vietnam, seront à l'honneur, à Hanoi, le temple de la Littérature, la citadelle impériale de Thang Long, les villages de métiers traditionnels à Hanoi. L'équipe de tournage promènera aussi sa caméra à Môc Châu, Diên Biên Phu, Sa Pa, Hôi An, Quang Binh, Côn Dao, Phu Quôc...

Hoian, Viet Nam
Au Laos, l'équipe de tournage filmera le Mékong, l'ancienne capitale Luang Prabang, la pagode Pha That Luang. Au Cambodge, les temples d'Angkor Wat et d'Angkor Thom, le Tonlé Sap. Au Myanmar, la pagode Shwedagon, l'ancienne citadelle de Mandalay, la ville de Bagas, etc. 
Angkor Watt , Cambodge
Lors d'un récent séminaire international organisé à Hanoi consacré à la réalisation de ce film, les gestionnaires du secteur touristique du Laos, du Cambodge et du Myanmar ont tous soutenu cette initiation du Vietnam et se sont dits prêts à collaborer. "Ce projet sera l'occasion pour les quatre pays de promouvoir leur potentialités touristiques", a estimé Sin Chan Saya, chef du Département du cinéma, de propagande culturelle du ministère cambodgien de la Culture et des Beaux-Arts
Luang Prabang, Laos
Adapter le contenu aux pays ciblés

Les experts ont donné aussi leurs avis sur sa durée, son budget et les pays où ce film sera présenté. Selon Nguyên Quy Phuong, chef adjoint du Département Voyage à l'Administration nationale du tourisme du Vietnam, sa durée ne devra pas excéder 20 minutes. De plus, les réalisateurs devront bien prendre en compte le fait que les goûts et les attentes des habitants des pays de l'Association de l'Asie du Sud-Est (ASEAN) ne sont pas forcément ceux des Européens. D'où la nécessité de prévoir des variations en terme de contenu en fonction des pays ciblés.

M. Phuong a souligné aussi l'importance de mettre en avant la qualité des lieux d'hébergement ainsi que des infrastructures de communication, qu'elles soient aérienne, routière ou fluviale. "Il faudra consulter les voyagistes pour qu'ils donnent des avis pertinents sur le scénario en vue de réaliser un film de haute qualité", a-t-il insisté.
Autre question d'importance : le budget. D'après lui, chaque pays devra mettre la main au portefeuille. "Les autorités des quatre pays concernés devront prendre comme engagement de soutenir financièrement la présentation à l'étranger de ce film, par exemple dans des foires-expositions, des événements touristiques ou même des vols à destination de ces quatre pays", a avancé le responsable.
Une fois le tournage achevé, une première mouture sera envoyée aux ambassadeurs lao, birman et cambodgien en poste à Hanoi. Ils donneront leurs avis sur les images, l'accompagnement musical, les commentaires... avant une présentation officielle au grand public. 



Voir les articles du tourisme Cambodge au http://www.circuits-au-cambodge.com 
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mardi 1 mars 2011

La région Nord-Ouest souhaite changer de physionomie

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Les trois provinces de la région Nord-Ouest de Yên Bai, de Lào Cai et de Phu Tho ont décidé de déclencher le programme régional “Tourisme : Retour à la source - 2011”

La cérémonie d'ouverture se déroulera le 26 février, dans la ville de Nghia Lô, province de Yên Bai (Nord).

Le programme “Tourisme : retour à la source - 2011”, qui doit durer jusqu'à la fin de l'année, comprend plusieurs activités festives dont les principales sont : la fête du temple de Âu Co (du 7 au 9 février, à Ha Hoa, Phu Tho), la fête du temple de Thuong (du 16 au 18 février, en ville de Lào Cai), la fête des temples des rois Hùng (du 6 au 12 avril, à Phu Tho), la fête sur les nuages de Sapa (du 30 avril au 4 mai à Sapa, Lào Cai), la course de chevaux de Bac Hà (du 27 au 28 juin, à Bac Hà, Lào Cai). Il y aura encore des séminaires sur la coopération dans l'exploitation et le développement du tourisme (prévue en octobre, à Viêt Tri, Phu Tho), des randonnées à la conquête du mont Fansipan, appelé le "toit de l'Indochine", du 27 au 29 octobre, à Sapa, Lào Cai. À cela viendront s'ajouter des activités sportives traditionnelles, comme : la fête de Tro Tram, la course de pirogues de Bach Hac, les combats de buffles de Luc Yên… Sans compter la Semaine culturelle des rizières en gradins de Mù Cang Chai, la découverte de Pu Luông.

Développement du tourisme communautaire

Selon Pham Thi Thanh Trà, vice-présidente permanente du Comité populaire de Yên Bai, responsable de la coopération touristique dans ces trois provinces, “Retour à la source”, un des événements les plus représentatifs du secteur touristique du Vietnam ces dernières années, est "devenu une marque commerciale et une image caractéristique de Yên Bai, Lào Cai et Phu Tho". L'union de trois provinces désireuses d'édifier d'une stratégie interprovinciale du développement touristique durable, contribuant à renouveler la physionomie de la région Nord-Ouest en matière de tourisme. Plus précisément, le programme " Tourime : Retour à la source" a pour but d'attirer davantage de touristes et d'encourager la construction d'infrastruc- tures de base au service de ce secteur.

Ce programme, déployé depuis des années, a eu des influences positives sur cette région, où, à l'exception de Sapa, le tourisme est "loin d'être un atout économique", selon Pham Thi Thanh Trà. La cause réside principalement dans le travail de promotion peu efficace, et aussi dans le nombre insuffisant d'hôtels et de lieux de distractions de qualité. Mais la situation s'améliore au fil des années.

À présent, les trois provinces totalisent un millier de mini-hôtels familiaux, plus de 500 hôtels moyen et haut de gamme et 260 restaurants. Elles veillent à enrichir les produits touristiques locaux. Les touristes peuvent ainsi découvrir les coutumes locales, des fêtes folkloriques, des plats savoureux, des sites pittoresques…

L'année passée, cette région septentrionale a accueilli plus de deux millions de visiteurs, permettant au secteur touristique d'atteindre une croissance annuelle de 16,7%. 


Source :http://lecourrier.vnagency.com.vn
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